5 avril 2019
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Liliane Campos, « “Lifelessness. . . is only a disguise”: living things and memories in Theatre de Complicite’sThe Street of Crocodiles », Études britanniques contemporaines, ID : 10.4000/ebc.6049
La compagnie Théâtre de Complicité est aujourd’hui mondialement connue pour son “théâtre physique”, qui explore inlassablement le potentiel expressif des corps et des objets sur scène. Cette étude porte sur la métamorphose des choses dans une création inspirée par les nouvelles de Bruno Schulz, The Street of Crocodiles (1992). Ce spectacle illustre la grande flexibilité sémiotique du langage scénique de la compagnie, dans lequel les objets sont mis en valeur à la fois comme présence matérielle et comme métaphores transformables à l’infini. Dans une pièce où le rapport au passé joue un rôle central, les objets deviennent le lieu d’une matérialisation vivante de la mémoire, et celle-ci est fortement contrastée avec les images réifiées de l’humanité suggérées par l’évocation de la seconde Guerre mondiale, ainsi qu’avec la réification narrative de l’histoire qui s’ensuit. Ce langage scénique original est considéré comme une résistance postdramatique à l’unification narrative dans le travail de mémoire, et cette analyse est ensuite étendue aux spectacles plus récents de la compagnie, qui poursuivent cette recherche théâtrale sur les formes collectives du rapport au passé.