Le modernisme et les dangers de la lecture

Fiche du document

Date

11 avril 2019

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Relations

Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1168-4917

Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/2271-5444

Organisation

OpenEdition

Licences

https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/ , info:eu-repo/semantics/openAccess




Citer ce document

Olivier Hercend, « Le modernisme et les dangers de la lecture », Études britanniques contemporaines, ID : 10.4000/ebc.6246


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr En

Le modernisme d’après-guerre se caractérise par une prise de conscience vis-à-vis des ambivalences de la lecture. Des auteurs comme T.S. Eliot, James Joyce ou Virginia Woolf analysent et mettent en scène le potentiel subversif du rapport au texte. De l’intérêt du jeune Stephen Dedalus pour les romans au Baedeker de Burbank ou aux poèmes que lit Mrs Ramsay dans To the Lighthouse, la lecture devient une instance d’interaction, dont le potentiel dépasse le simple échange rationnel et peut échapper à tout contrôle. Cette capacité à résister à la programmation, ce « danger » inhérent à la lecture, peut alors être libérateur, mais aussi déstabilisant. En effet, il fait apparaître une forme spécifique de violence textuelle, qui sous-tend la subversion, mais aussi les mécanismes de contrôle institutionnel de l’interprétation. Conscients de ces écueils, les auteurs modernistes choisissent chacun à leur façon d’intégrer le danger à leur esthétique, et de laisser le lecteur se confronter de façon autonome aux déroutants, mais aussi attrayants, mystères de leurs écrits.

A defining trait of post-war modernism is its newfound awareness towards the ambivalence of reading. Authors such as T.S. Eliot, James Joyce and Virginia Woolf analyse and dramatise the potential for subversion which underlies the interaction with written texts. From Stephen Dedalus’s youthful passion for novels to Burbank’s Baedeker or the poems that Mrs Ramsay reads in To the Lighthouse, reading is construed as an instance of interaction, going beyond rational exchange and potentially eluding all control. This resistance towards programmed reception fosters a form of “danger”, inherent to the act of reading, which can be liberating, but also destabilising. Moreover, it highlights the question of a form of textual violence, which is apparent in the subversion of codes, but also in the mechanisms of institutional control that limit interpretation. Modernists authors, though conscious of these risks, respond by integrating danger in their aesthetics, leaving it up to readers themselves to confront the bewildering, yet nonetheless fascinating, mysteries of their writings.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en