‘The river’s mutterings’: Lyrical Discretion, Communal Utterances, and Poetry Beyond the Human in Alice Oswald’s Dart

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11 avril 2019

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Bastien Goursaud, « ‘The river’s mutterings’: Lyrical Discretion, Communal Utterances, and Poetry Beyond the Human in Alice Oswald’s Dart », Études britanniques contemporaines, ID : 10.4000/ebc.6919


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Le poème Dart d’Alice Oswald est une exploration de la rivière éponyme dans le Devon. Le texte mêle l’humain au non-humain pour créer ce que la préface décrit comme ‘un chant qui trace une ligne de la source à la mer’. Pourtant, dans le flux sonore du poème, le lecteur perd souvent de vue toute origine ou toute source de la voix poétique, et malgré la référence évidente à la tradition romantique de la poésie de la nature, le sujet lyrique se caractérise par une discrétion et un processus continu d’effacement qui laissent place aux ‘murmures de la rivière’. Mais le modèle du marcheur-poète persiste et structure la géographie et la trajectoire du livre, ce qui crée donc une incertitude permanente quant à l’origine, humaine ou non-humaine, de cette parole. Cet article commence par lire Dart à la lueur de ce paradoxe apparent, avant de se concentrer sur la relation à la mémoire et au mythe qui persiste dans un texte pourtant caractérisé par le mouvement et l’instabilité. Il propose ensuite une comparaison entre le poème et les récentes enquêtes anthropologiques au-delà de l’humain, en particulier le travail fondateur d’Eduardo Kohn dans Comment pensent les forêts (2013). Enfin, il suggère que l’intérêt d’Oswald pour la discrétion du sujet lyrique au profit de voix collectives ou communautaires, peut être comprise en lien avec une conception du poème comme événement ancré dans un lieu.

Alice Oswald’s Dart is a book-long exploration of the soundscape of the eponymous river in Devon. It blends the human and the non-human into what the preface describes as a ‘songline from the source to the sea’. Yet, in the poem’s sonic flow, the reader often loses track of any kind of source of the poetic voice and, despite its obvious allusion to the romantic tradition of nature poetry, the lyrical subject is characterized by discretion and a process of self-effacement in favour of ‘the river’s mutterings’. However, the model of the speaker-walker persists and informs the geographic conception and trajectory of the book. One is therefore left with a continuous sense of uncertainty as to who or what is speaking. This paper first proposes to read Dart in the light of this apparent paradox, before focusing on the relationship to memory and myth that persists in a poem characterized by movement and instability. I will then make a comparison between Dart and recent anthropological explorations beyond the human, in particular Eduardo Khon’s 2013 seminal study How Forests Think. Finally, I will suggest that Oswald’s interest in lyrical discretion in favour of collective or communal voices, could be related to a conception of the poem as a site-specific event.

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