24 octobre 2013
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1168-4917
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/2271-5444
https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/ , info:eu-repo/semantics/openAccess
Laurent Mellet, « ‘Nothing survives its telling’ (NW): Redefining the Literary Event in the Latest Novels of Zadie Smith, Jonathan Coe, Ian McEwan, Tim Pears and Pat Barker », Études britanniques contemporaines, ID : 10.4000/ebc.919
Cet article a pour objets d’étude six romans britanniques publiés très récemment, qui ont en commun d’interroger la nature et l’éthique de l’événement littéraire. On y découvre une intrigue qui repose sur bien peu de vrais événements, ou alors dont la fonction est au contraire de créer l’événement afin de remplir le vide de la vie des personnages. Que ce vide soit créé ou utilisé par la narration, il peut être compensé et presque annulé par de nouvelles stratégies métafictionnelles, comme la narration de soi, qui devient un événement à part entière dans le texte. Coe, Smith et McEwan inventent encore d’autres formes littéraires de l’explication narrative en tant que déploiement d’événements réels ou imaginaires dans l’espace et dans le temps. « Nothing survives its telling », écrit Smith dans NW. Inversement, ou peut-être selon la même logique, les romans étudiés ici suggèrent qu’en disant l’événement, en racontant l’intrigue, on les crée et on les actualise. Mais ils soulignent également la dimension trompeuse et la part de fiction à l’œuvre dans tout événement.