10 septembre 2020
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Catherine Lanone, « Aspects of the Novel, or E.M. Forster’s (In)formal Criticism », Études britanniques contemporaines, ID : 10.4000/ebc.9418
Largement connu mais tout aussi largement décrié, l’essai critique publié en 1927 par E.M. Forster, Aspects of the Novel, est coupable d’irrévérence et de choix irréfléchis, plaçant parmi le canon littéraires les textes aujourd’hui justement oubliés, commis par des amis de l’auteur. Mais il est regrettable de juger le texte entier à l’aune de ces dérapages, car la critique de Forster est plus pertinente qu’il n’y paraît de prime abord. Il s’agit de revenir ici sur la posture excentrée choisie par Forster, à la lumière du parasite défini par Michel Serres. Se plaçant en marge du monde universitaire sans pour autant, comme Virginia Woolf, le remettre totalement en question, Forster amorce une réflexion sur la voix, le rythme, l’écho, s’éloignant du réalisme victorien pour proposer des catégories plus novatrices, modernistes. La métaphore incongrue du parasite devient la clef d’une tentative souple pour abattre les barrières, s’intéresser au parasitage intertextuel et au croisement des voix, voire au bégaiement, dans une étude de Melville qui approche le devenir-étranger de la langue. Cherchant non la clôture mais l’ouverture, Forster prône dans le roman ce qu’il appelle le chant, et Deleuze la ligne de fuite.