L’étrangeté gothique de l’inanimé dans la fiction de Martin Amis

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8 octobre 2020

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Luc Verrier, « L’étrangeté gothique de l’inanimé dans la fiction de Martin Amis », Études britanniques contemporaines, ID : 10.4000/ebc.9538


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Cet article tente d’établir la manière dont le concept freudien de l’inquiétante étrangeté, qui survient lorsque l’inanimé pousse trop loin sa ressemblance avec le vivant, sous-tend la veine gothique de la fiction de Martin Amis, tonalité jusqu’à présent négligée par la critique. En soulignant comment l’étrangéification de l’inanimé repose sur des procédés de zoomorphisation et d’anthropomorphisation, on montrera la manière dont l’inanimé amisien, en accédant au statut de sujet malveillant et irascible, dramatise la sujétion et la réification ontologique de l’homo faber, désormais étranger au monde qu’il a créé. La subjectification de l’inanimé, qui se traduit de surcroît par la récurrence de l’hypallage et de ce que la linguistique appelle des anomalies textuelles, fait la part belle à la terreur, à la privation de liberté, à la liminalité et au paradoxe, ce qui lui permet au bout du compte de s’inscrire dans la dynamique sublime qui fédère l’œuvre de Martin Amis.

This paper tries to understand how the Freudian concept of the Unheimlich — which is based on a disturbing resemblance between the animate and the inanimate — underpins the as yet unexplored gothic vein in Martin Amis’s fiction. This article will try to show how Amis’s texts make objects strange by using such devices as zoomorphisation, anthropomorphisation, hypallage and linguistic anomaly. By thus acquiring a high degree of subjectivity, objects expose man’s reification and utter alienation. Because it gives pride of place to terror, entrapment, liminality and paradox, the dominance exerted by the inanimate world over humans can ultimately be said to belong to the sublime impulse that federates Amis’s œuvre.

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