19 octobre 2020
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Annalisa Paese, « Interiority and Idiosyncrasy, Two Kinds of Privacy in Murdoch’s Conception of Mental Life », Études britanniques contemporaines, ID : 10.4000/ebc.9956
Il est de notoriété publique qu’Iris Murdoch a critiqué la psychologie morale dominante de son époque, la considérant exclusivement axée sur la dimension publique des concepts et incapable de rendre compte de l’existence et de l’importance de leur dimension privée. Selon Murdoch, ce type de psychologie morale ignorait deux sens distincts dans lesquels nos concepts peuvent s’entendre comme privés. Alors que le premier (c’est-à-dire leur intériorité) a été généralement reconnu, le second (c’est-à-dire leur idiosyncrasie)ne l’est pas encore. L’engagement de Murdoch à affirmer que certains concepts, en particulier les concepts mentaux, peuvent être idiosyncrasiques a été soit complètement oublié, soit mis de côté. Dans cet article, je tente de démontrer que l’attachement de Murdoch au caractère idiosyncrasique de certains aspects de notre vie mentale est au centre de sa conception de l’individu et qu’il enrichit cette dernière.