Vers la structuration d’une filière aurifère « durable » ? Etude du cas de la Guyane française

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19 février 2013

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Jessica Oder, « Vers la structuration d’une filière aurifère « durable » ? Etude du cas de la Guyane française », EchoGéo, ID : 10.4000/echogeo.12587


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L’objectif de cet article est de se demander si la filière aurifère légale en Guyane française peut servir les objectifs du développement durable. En effet, cette filière est en proie à des difficultés : alors que les cours de l’or sont en constante augmentation, le nombre d’opérateurs miniers diminue constamment, depuis près de sept ans. Ce paradoxe aurifère guyanais trouve ses origines dans la volonté étatique française d'organiser la filière et d'en faire un exemple en matière de « durabilité », volonté clairement exprimée à la suite du Grenelle de l’Environnement. Principalement élaboré à partir d’entretiens semi-directifs et d’archives, l’article a notamment cherché à analyser les principaux éléments de cette structuration, le schéma départemental d’orientation minière (SDOM), en cours d’adoption, et plusieurs initiatives destinées à améliorer les pratiques des opérateurs miniers qui sont majoritairement des artisans. Toutefois, cette évolution révèle des antagonismes entre les parties prenantes (collectivités territoriales, services de l'État, opérateurs miniers et environnementalistes). Ces derniers ont fait surface lors de l’affaire du Camp Caïman, impliquant la multinationale Iamgold, et pendant le processus d’élaboration du SDOM lui-même. Des problématiques connexes telles que les revendications locales de gestion de la ressource aurifère, mais aussi et surtout l’orpaillage illégal, dressent des perspectives d’avenir plutôt incertaines pour la filière aurifère.

The aim of this article is to wonder whether the gold mining sector, in French Guiana, can be in line with the objectives of sustainable development. Actually, this sector is in the grip of difficulties: whereas gold rates are in constant increase, the number of mining operators drops constantly, since nearly seven years. This Guianese paradox originates in the will of the French State to make gold sector an example as regards “sustainability”, as clearly expressed in the aftermath of the « Grenelle of the Environment ». Mainly based on semi-directing talks and archives, the article sought to analyze the key elements of this structuring: the project of Departmental Mining Master Plan (SDOM) and several initiatives dedicated to improve the mining operators’ practices. However, this evolution of which pace is variously appreciated, is not done without disagreements, insofar as it puts in relief antagonisms between the stakeholders (mainly territorial collectivities and the central level, operators mining and environmentalists). Indeed, these antagonisms were revealed, on the one hand, during the Camp Caiman case (which involved Iamgold), and on the other hand during the development process of the SDOM itself. Related problems such as local claims of mining governance and the illegal artisanal and small scale gold mining draw up future prospects rather mitigated for the sector.

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