4 août 2021
https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/ , info:eu-repo/semantics/openAccess
Jean-Philippe Cherel et al., « Activités cycloniques et nouveaux risques dans le golfe d’Aden », EchoGéo, ID : 10.4000/echogeo.18859
Les régions du golfe d’Aden, qui connaissent une situation anticyclonique permanente, sont théoriquement en dehors des zones affectées par les cyclones tropicaux. Pourtant, l’analyse des données sur les quarante dernières années recense trente cyclones ou dépressions tropicales ayant touché la région. Fait plus remarquable, leur incidence semble avoir largement augmenté, tout comme leur intensité, sans que l’on sache clairement si cette recrudescence est à mettre au crédit du réchauffement climatique tant la machine climatique sur ce petit bassin est complexe. La faible capacité de résistance des pays de la région face à ces phénomènes météorologiques est révélée par l’impact du cyclone Sagar les 19 et 20 mai 2018 à Djibouti. Bien que rétrogradé en tempête tropicale, Sagar a coûté la vie à deux personnes et a inondé et impacté plus de 40 % de la population de la capitale djiboutienne (soit plus de 200 000 habitants). Cette catastrophe a clairement montré l’état d’impréparation d’une ville pauvre de climat aride face à ce type d’événement.