23 juin 2013
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Alain Chanel, « Le journaliste créateur », Études de communication, ID : 10.4000/edc.2689
L'auteur s'interroge sur la pertinence des analyses qui estiment l'identité professionnelle des journalistes actuellement menacée par l'élargissement de l'espace de communication et le développement des nouvelles formes de communication. L'identité de la profession serait menacée, voire perdue, parce que télévision et nouvelles technologies de l'information auraient sapé les bases même de l'information. La communication institutionnelle laisserait croire, illusion propice à des manipulations dangereuses pour la démocratie, à un rapport direct entre téléspectateur et Histoire. L'image serait l'occasion d'une perte du sens.Pour l'auteur, si révolution il y a, c'est dans le statut des journalistes : ceux-ci ont voulu s'imposer comme garants de l'information légitime. Or aujourd'hui la multiplicité des gisements informatifs amènent les publics à juger de la valeur du journaliste non en regard de l'exactitude des faits, mais de la pertinence des problèmes soulevés.Dès lors le journaliste doit prendre en compte la subjectivité de celui à qui il s'adresse; il doit aussi prendre en compte la qualité énonciative que les publics attendent du média vecteur d'information. Si l'on peut admettre que les N.T.I. risquent de nous soumettre à un flux de données numériques rendant accessible à grande vitesse textes sons et images, le journaliste doit s'emparer de ces technologies pour créer la représentation d'univers particuliers. En ce sens informer, c'est avant tout produire une esthétique.