16 juin 2013
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Michèle Siguier, « Expertise et aide à la décision. Délégation faute de pouvoir ? Délégation faute de savoir ? », Études de communication, ID : 10.4000/edc.2761
La Justice entraîne dans son sillage une multitude d'experts. Mais il Y a expert et expert! Il Y a ceux qui ont un statut fort (figurant sur une liste nationale, ... etc...) et ceux qui ont un statut incertain. C'est à ce dernier type d'expert que la Protection Judiciaire de la Jeunesse a recours le plus souvent. Or ce secteur du judiciaire mal considéré, qui fait appel à des experts au statut aléatoire et qui s'adresse à une population problématique, mérite une attention particulière pour ce qu'il nous apprend sur la figure de l'expert et la puissance de son discours.Lorsque le juge ordonne une expertise, il procède à une délégation « faute de savoir ». Lorsqu'il ordonne une mesure d'investigation sociale ou éducative c'est à une délégation « faute de pouvoir » qu'il procède. Cela pose non seulement des questions liées à la figure de l'expert, à la position qu'il occupe mais également au statut du savoir.Par ailleurs, si le rapport de l'expert se situe plus sur le versant de la démonstration, celui du travailleur social participant au processus d'aide à la décision se trouve sur celui de l'argumentation. Les rapports des travailleurs sociaux dans ce secteur du droit peuvent être considérés comme une rhétorique d'argumentation.