Pour inciter à repenser la vie

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21 février 2024

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Ingeborg Schüssler, « Pour inciter à repenser la vie », Études de lettres, ID : 10.4000/edl.1471


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Selon la biologie moléculaire, le vivant est un objet d’ordre physico-chimique qui se fabrique lui-même et qui se prête finalement à une fabrication technologique. Cette représentation du vivant suscite la question de savoir ce qu’est le vivant comme tel. Or cette question est précisément du ressort de la philosophie. A son commencement grec déjà, cette question était centrale. Le phénomène de la vie était pour les Grecs le représentant éminent du trait fondamental qu’ils expérimentaient par rapport à l’être de tout ce qui est, soit celui d’éclore et de venir à la présence, le vivant étant ce qui éclot « de soi » (καθ᾽αὑτό) et même « par soi » (δι᾽αὑτοῦ) (i.e. par ses propres organes). Conformément à cette expérience, Aristote a établi, dans son De anima, le premier tracé fondamental de la vie qui détermine l’ensemble de la tradition de la philosophie occidentale du vivant. Toutefois, le trait de la vie expérimenté au commencement grec (celui d’éclore) a disparu progressivement au cours de cette tradition, au profit d’une représentation objectiviste et technologique du vivant. Pour autant que cette disparition ne relève pas d’une négligence humaine, mais bien d’un mouvement propre à la vie elle-même (celui de se retirer), il convient aujourd’hui non seulement de rappeler les positions traditionnelles de la vie, mais également de repenser la vie par rapport à ce mouvement.

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