11 juillet 2013
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Dmitrij Efimovič Čistov, « La Borysthène archaïque (site de l’île de Bérézan) », Études de lettres, ID : 10.4000/edl.356
Il semble que l’établissement de Bérézan, qui portait dans l’Antiquité le nom de Borysthène, puisse être considéré comme l’un des monuments clefs de l’archéologie antique du nord de la mer Noire. Dans les couches anthropiques de l’établissement de la période archaïque étudiées jusqu’à aujourd’hui, on distingue deux phases principales : la première, qui s’étend de la fin du VIIe siècle jusqu’au milieu du VIe s. av. J.-C., est constituée exclusivement de structures d’habitation de type « cabanes semi-enterrées » ainsi que de fosses domestiques. C’est dans les années 540 av. J.-C. environ qu’apparaît à Bérézan un site urbanistique : un réseau de rues et de quartiers, avec des maisons « en surface », faites de pierre et de brique crue. Manifestement, ces changements frappants furent occasionnés par l’arrivée d’une nouvelle vague de colons, après la soumission des villes ioniennes à l’Empire perse. Un établissement de type urbain se maintint à Bérézan approximativement jusqu’à la fin du premier quart du Ve s. av. J.-C., ensuite de quoi il fut abandonné par les habitants. De nouvelles fouilles, entreprises par l’expédition de l’Ermitage dans la partie orientale de l’île, montrent que cette phase « urbanistique » peut être à son tour divisée en deux étapes délimitées par les traces d’importants incendies et de destructions qui eurent lieu au cours du dernier quart du VIe s. av. J.-C. Le tournant des VIe-Ve s. av. J.-C. marque l’étape finale de l’existence de la ville archaïque ; à cette époque apparaît un nouveau complexe d’édifices publics dans la partie orientale de l’établissement : il pourrait s’agir d’un téménos, partiellement mis au jour lors des fouilles de ces dernières années.