21 juin 2013
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Neil Forsyth, « Milton et la Tradition Classique », Études de lettres, ID : 10.4000/edl.395
On a l’habitude d’inscrire Milton dans la tradition des grands écrivains littéraires de l’Antiquité. Et c’est lui, bien sûr, qui nous dirige vers Homère, Virgile, Ovide, auteurs de grandes épopées qu’il cite souvent, parfois de façon explicite, dans Le paradis perdu, ou encore vers Eschyle, Sophocle, et Euripide qui sont ses modèles pour Samson Agonistes. Mais il y a aussi une autre tradition classique qui est d’une importance capitale pour ce grand révolutionnaire : la littérature « républicaine », de Platon et Cicéron à Lucain, une tradition qui arrivait directement à Milton par ses études, mais qui passait aussi par des auteurs comme Machiavel, et qui faisait partie intégrale des discours de la révolution anglaise du XVIIe siècle. Il y a une tension évidente entre ces deux aspects de sa relation à l’Antiquité, surtout en ce qui concerne la représentation de Satan.