Le monde en révolutions ou le parcours désorientant de M. N. Roy

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28 novembre 2014

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Nicola Pozza, « Le monde en révolutions ou le parcours désorientant de M. N. Roy », Études de lettres, ID : 10.4000/edl.785


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Le parcours de Manabendra Nath Roy (1887-1954) est déroutant à plus d’un titre, car l’auteur bengali s’est constamment joué des frontières établies, tant nationales et géographiques qu’idéologiques et partisanes. Acteur central de la naissance du Parti communiste du Mexique (1919) puis fondateur du Parti communiste indien (1920), proche de Lénine et membre influent de l’Internationale communiste, Roy s’est par la suite complètement distancié de la doctrine communiste puis de la politique du Congress pour fonder en 1940 un mouvement dissident, le Radical Democratic Party, avant de remplacer ce dernier par le Radical Humanist Movement (en 1948). Sans cesse en déplacement, toujours distant vis-à-vis des avis dominants, il s’est particulièrement opposé au leitmotiv orientaliste de l’époque qui cherchait à glorifier « l’héritage spirituel de l’Inde », en prônant au contraire une philosophie matérialiste puis humaniste. Nous analyserons dans cet article la position de M. N. Roy par rapport aux discours orientalistes et panasiatistes de son époque et examinerons notamment sa position très critique à l’égard de l’Inde conçue comme antithèse spirituelle à l’Europe. Ceci nous permettra d’interroger la paire antagonique formée par les notions de « centre » et de « marges » (ou « périphérie »), en utilisant le double parcours biographique et idéologique de l’auteur comme cas d’étude.

Manabendra Nath Roy’s (1887-1954) journey is disorienting in many respects, as it played with all kinds of borders : national and geographical, ideological and partisan. A key player in the birth of the Mexican Communist Party (1919) and founder of the Communist Party of India (1920), close to Lenin, Roy became an influential member of the Comintern. However, he then rejected Communism and turned toward Radical Humanism before founding the Radical Humanist Movement in 1948. Advocating hitherto a materialist philosophy, he continuously opposed the Orientalist leitmotiv of that time, which sought to glorify “ the spiritual heritage of India ”. This paper examines the position of M. N. Roy in relation to the Orientalist and pan-Asianist discourses of his time, analysing in particular his criticism of the notion of India as the spiritual antithesis of Europe. It also interrogates the antagonistic pairing of the “ centre ” versus “ margins ” (or the “ periphery ”), using both Roy’s biography and ideological writings as a case study.

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