L’Essai sur l’accélération de l’histoire, de Daniel Halévy (1948) : remarques critiques sur une référence centrale

Fiche du document

Auteur
Date

11 décembre 2016

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Relations

Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1967-7499

Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/2492-7457

Organisation

OpenEdition

Licences

All rights reserved , info:eu-repo/semantics/openAccess



Citer ce document

Pierre Savy, « L’Essai sur l’accélération de l’histoire, de Daniel Halévy (1948) : remarques critiques sur une référence centrale », Écrire l’histoire, ID : 10.4000/elh.1062


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr En

Référence centrale pour quiconque réfléchit au concept d’accélération en histoire, l’Essai sur l’accélération de l’histoire de Daniel Halévy brosse à grands traits l’histoire de l’humanité vue depuis l’Occident, dégage les principaux moments d’« accélération de l’histoire » et, surtout, défend l’idée que le rythme auquel survient le changement à son époque s’est fait dramatiquement plus élevé. Mais le fait que l’on « accélère » (le fait que les hommes vont plus vite) ne signifie pas une accélération de l’histoire. Cette dernière idée est problématique, car elle implique de poser une « histoire » unifiée et linéaire, et de construire de manière univoque des « époques » qui prennent sens dans cette histoire. Où l’on découvre une proximité étonnante de la thèse de l’accélération selon Halévy avec celle, contraire en apparence, de la « fin de l’histoire ». Exprimant à l’égard de la modernité une méfiance profonde, conforme aux vues traditionalistes de l’auteur, le livre a cristallisé le thème de l’accélération, contribuant de la sorte à l’installer durablement dans la vie intellectuelle.

A central reference for anyone examining the concept of acceleration in history, Daniel Halévy’s Essai sur l’accélération de l’histoire [Essay on the Acceleration of History] broadly outlines the history of humanity as seen from the West, and shows the principal moments of the ‘acceleration of history’ and especially, defends the idea that the rhythm according to which an event arises in its own era is made out to be dramatically higher. But the fact that one ‘accelerates’ (the fact of people going faster) does not mean an acceleration in history. This latter idea is problematic, because it presupposes the establishment of a history that is unified and linear, and the univocal construction of ‘eras’ which make sense in this history. It is here that one discovers, in astonishing proximity to Halévy’s thesis on the acceleration of history, the thesis of the ‘end of history’, even though it contrasts in appearance. Expressing a profound mistrust of modernity in keeping with the traditionalist views of the author, the book cristallized the theme of acceleration, thus contributing to its lasting inclusion in intellectual life.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en