Illusions perdues : la lettre et l’esprit. À propos de Xavier Giannoli, Illusions perdues (2021)

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Le récent couronnement aux César d’Illusions perdues de Xavier Giannoli (2021) permet de revenir sur la première réception du film et les reproches qui ont pu lui être adressés, en particulier sur les échos qu’il tisse avec le présent et son propre espace médiatique. C’est ne pas voir qu’une telle position fait précisément écho à l’écriture balzacienne elle-même et à son rapport à l’histoire, inscrit dans la visée anticipatoire. Cette intelligence de l’esprit du roman doit couper court au discours traditionnel sur la fidélité supposée des adaptations à la lettre des textes.

The recent victory of Lost Illusions directed by Xavier Giannoli (2021) at the Cesar Ceremony provides us with an opportunity to revisit the film’s initial reception and to answer criticisms targeting the links woven by the film with the contemporary times and its own media space. But such a position ignores the fact that it precisely echoes the links of the Balzacian writing itself to history and its anticipatory dimension. This understanding of the “spirit” of the novel is meant to cut short the traditional discourse on the supposedly accuracy film adaptations should be subjected to.