Il nous restait les détails. Entretien avec Pierre Bergounioux

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25 août 2017

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Pierre Bergounioux et al., « Il nous restait les détails. Entretien avec Pierre Bergounioux », Écrire l’histoire, ID : 10.4000/elh.903


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Pierre Bergounioux revient dans cet entretien sur la grande fracture qui a marqué sa vie, et dont son œuvre porte témoignage : le passage du monde rural replié sur ses particularismes, monde quasi immobile, hors histoire, monde de traces, de vestiges de l’immémorial – la Corrèze de son enfance – au monde moderne, au vaste monde de la grande histoire et de ses grands récits. À la jointure de ces deux mondes, de ces deux temporalités, l’écrivain témoigne de leur incommensurable, exorbitante différence, et de la déchirure irrémédiable qui résulte du passage de l’un à l’autre. Ce passage est pour une part essentielle affaire de détail. Le détail appartient au monde d’avant, au monde des particularismes, il est son lot, et en sortir, c’est s’en détacher, accéder aux grands récits, ou le détacher de sa particularité, dégager de lui un idéal-type, entrer dans le monde des concepts. Mais le détail est aussi ce qui signe la différence des temps, l’entrée dans le devenir, et l’attention au détail ce qui a permis cette entrée. Le détail appartient au monde de l’immémorial mais permet aussi de s’en délivrer, d’accéder à l’histoire. C’est pourquoi l’œuvre de Pierre Bergounioux est tendue entre une attention méticuleuse au détail et le désir d’en extraire un sens universel. Seulement cette extraction est difficile, obscure, au niveau collectif parce que les grandes catastrophes du second xxe siècle et ses grandes désillusions l’ont assombri ; au niveau individuel (mais l’individu pour Pierre Bergounioux n’est jamais que du « collectif individué ») parce qu’il faudrait adopter une perspective d’outre-tombe pour saisir ce que les détails du quotidien, dans lesquels se disséminent la vie et les carnets de notes qui la consignent, finalement signifient.

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