27 mars 2024
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Michel Bertrand, « Les Première et Seconde Guerres mondiales à hauteur de regards d’enfants », Elseneur, ID : 10.4000/elseneur.1763
Parce qu’ils ignorent tout de ce que sont les conflits armés, parce qu’ils comprennent mal les règles qui régissent ces étranges cérémonials dressant régulièrement les nations les unes contre les autres, les enfants peuvent en toute innocence et en toute ingénuité poser un regard exempt de préjugé sur la guerre. La Première Guerre mondiale fut pour l’enfant une guerre invisible qui se déroula loin de chez lui ; la Seconde l’impliqua et le contraignit à s’adapter aux diverses phases d’une situation dont les manifestations affectaient sa vie quotidienne. Cette appréhension de la guerre fut le plus souvent celle qui caractérisa nombre d’adultes lorsque leur histoire singulière fut intégrée dans une histoire collective dont ils ne maîtrisaient ni les données, ni les enjeux. Pour les romanciers qui écrivent longtemps après les faits relatés, pour les lecteurs qui connaissent déjà l’Histoire qu’on leur relate, le point de vue de l’enfant constitue un retour à l’essentiel résumé par cette question qui n’est simple qu’en apparence : qu’est-ce que la guerre ?