La guerre dans la langue, lecture d’un extrait de Voyage au bout de la nuit

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27 mars 2024

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Elseneur

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Marie Hartmann, « La guerre dans la langue, lecture d’un extrait de Voyage au bout de la nuit », Elseneur, ID : 10.4000/elseneur.1783


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Pour décrire la peur et la peine éprouvées par les soldats durant la guerre de 1914, certains écrivains utilisent une langue française classique dans ses constructions et dans ses images. Elle semble fonctionner comme un rempart culturel, voire comme un dernier recours. Pour Céline, l’agencement de cette langue reflète un ordre du monde qui n’existe plus. Il échoue à restituer les chocs et le chaos ressentis par les hommes. Lui transpose dans la langue la brutalité inédite de l’irruption de cette guerre puis celle de son déroulement. Il la décrit d’en bas, à hauteur d’homme se vivant comme la proie traquée d’une chasse à courre mondiale. Prenant le contre-pied des idéalisations ultérieures ou des images lissées procurées alors par la propagande, il en compose un récit au plus proche du vécu d’hommes perdus et affolés. Le dérèglement du monde se vérifie dans le texte de Voyage au bout de la nuit dont on propose ici de commenter un extrait.

To describe the fear and pain experienced by the soldiers during WWI, several writers have used a classical French language, both in its constructions and its images. It seems to operate as a cultural barrier or even as a last resort. For Céline, the layout of this language reflects a world order that no longer exists and it fails to restore the shocks and chaos men felt. He transposes in his language the unprecedented irruption of brutality and further, the course of this war. He describes the latter from below, at man’s height, living like a prey tracked down in a worldwide hunt. Adopting an obverse position of the subsequent idealisations or of the smoothed images then provided by the propaganda, he crafts a story as close as possible to the life of lost and bewildered men. World disruption is exposed in the text of Voyage au bout de la nuit of which an extract is commented here.

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