Des Beaux-arts à l’art moderne : formes de l’anti-critique d’art dans le premier XIXe siècle

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2 avril 2024

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Dominique Massonnaud, « Des Beaux-arts à l’art moderne : formes de l’anti-critique d’art dans le premier XIXe siècle », Elseneur, ID : 10.4000/elseneur.1909


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Des changements de critères esthétiques se mettent progressivement en place au cours du premier XIXe siècle, à partir du regard sur la peinture qu’a privilégié Diderot, par exemple, avec un souci de l’effet de la toile, de sa valeur expressive et un primat donné à la sensation du spectateur. Pourtant, l’écriture des Salons qu’il a développée se norme assez vite, chez ses continuateurs : sur le mode d’un commentaire qui répond aux principes de la grammaire des arts du dessin, selon le modèle hérité d’une critique universelle du beau, propre aux Beaux-arts et aux Belles-lettres. Cette tradition du commentaire d’art marquée par l’académisme connaît cependant des formes qui dérogent aux principes qui la régulent, puisqu’on voit paraître, dans la période, des textes qui font écart avec l’ordre du discours artistique, tenté de résister aux innovations des peintres. Il s’agira d’examiner quelques-uns de ces textes critiques d’art transgressifs ou simplement novateurs : ils manifestent le choc ressenti à la vue de productions artistiques saisissantes et permettent de penser les modifications du champ pictural. Anti-critiques, ils ouvrent ainsi la voie à un discours autre, une critique singulière, créative et débarrassée de sa fonction de commentaire : proprement, une écriture d’art.

Changing aesthetic criteria become progressively established during the early part of the 19th century, starting from the way of looking at a painting favoured by Diderot, for example: with great attention to the effect of the canvas, to its expressive value and with an emphasis on the spectator’s reaction. However, the literature on the Salons that he developed became quite rapidly normative among his followers: along the line of a commentary conform to the grammatical principles of the art of drawing, according to the model inherited from a universal critique of the beautiful, specific to the Beaux-Arts and the Belles-Lettres tradition. This tradition of art commentary marked by academism also shows, however, forms that differ from the principles that regulate it, since the same period sees the publication of texts that distance themselves from the artistic discourse, which tried to restrain innovations by artists. The goal here is to examine a few of these transgressive, or simply innovative, texts of art criticism: they express the shock at seeing striking artistic productions and allow one to imagine the changes in the pictorial domain. Anti-critics, they clear the way for another discourse, a critique that is special, creative, and liberated from its function as a commentary: in fact, art literature.

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