« Est-ce qu’on peut jamais savoir avec les gonzesses ? » : quêtes de signification chez Michel Leiris et Claude Simon

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26 janvier 2023

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Emelyn Lih, « « Est-ce qu’on peut jamais savoir avec les gonzesses ? » : quêtes de signification chez Michel Leiris et Claude Simon », Elseneur, ID : 10.4000/elseneur.384


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Résumé Fr En

La mobilisation de 1939 et la défaite de 1940 projettent les Français mobilisés dans une foule de directions différentes. Michel Leiris se retrouve dans le Sud-Oranais où il vit une histoire d’amour avec une prostituée algérienne, Khadidja. Le protagoniste de La Route des Flandres de Claude Simon échappe à une embuscade et à un camp de prisonniers de guerre pour ensuite entamer une aventure avec Corinne, la veuve de son capitaine. Pour raconter ces événements qui relèvent de l’intime sans biffer ni exagérer leur inscription dans une histoire collective de crise nationale, les écrivains s’approchent de la narration à petits pas, étouffant tout énoncé interprétatif sous des scrupules et des soupçons qui créent un discours incertain et disloqué. Afin d’analyser la réaction des deux écrivains aux événements de 1940, cette étude fait appel à la réflexion de Paul Ricœur sur les conditions d’une entrée réussie dans la représentation. La passion éveillée par la rencontre amoureuse permet une remise en question des droits et des devoirs du récit.

Mobilisation in 1939 and defeat in 1940 sent French citizens in a host of different directions. Michel Leiris finds himself in the Algerian desert, where he has a passionate affair with a prostitute named Khadidja. The protagonist of Claude Simon’s La Route des Flandres escapes an ambush and a prisoner of war camp, and seeks solace in the arms of Corinne, his captain’s widow. In order to recount these intimate events while neither effacing nor exaggerating their inscription in a collective history of national crisis, Leiris and Simon approach their narrative task with extreme caution, smothering any interpretive statements under scruples and suspicions, and thus producing an uncertain, broken text. To analyse the writers’ reactions to the events of 1940, this study calls on Paul Ricœur’s theory of the conditions of successful entry into representation. In both Fourbis and La Route des Flandres, passions awoken by a romantic encounter bring about an interrogation of the rights and responsibilities of narrative.

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