Représentation de la vie psychique dans Les Liaisons dangereuses de Choderlos de Laclos

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15 avril 2024

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Résumé Fr En

S’il est assez habituel dans les romans épistolaires d’appréhender la lettre comme l’espace discursif d’une expression subjective de ses sentiments, des œuvres comme Les Liaisons dangereuses de Laclos nous invitent à la penser aussi comme moyen et occasion d’une mise à distance de soi aux autres et de soi à soi, autrement dit comme représentation de sa propre intériorité ou de celle d’autrui. Pourtant, si dans le roman laclosien nombre de lettres semblent a priori pouvoir être ainsi considérées comme récit – représentation – de la vie psychique, qu’il soit parfaitement maîtrisé dans le cadre d’une éthique libertine ou involontairement révélé en raison d’une naïveté langagière autant que morale, en définitive le régime discursif de tromperie généralisée de soi aux autres mais surtout de soi à soi qui s’y met progressivement en place nous interdit d’y saisir la moindre représentation avérée des affects des personnages qui, parce qu’ils sont des êtres de langage et donc de mensonge, nous apprennent combien nous échappe toujours la vérité sur les autres et sur nous-mêmes.

Conceiving the letter as the discursive space of a subjective expression of one’s feelings is rather usual in epistolary novels, some works like Les Liaisons Dangereuses by Laclos invite us to consider it as a means and an opportunity to distance oneself from the others and from the self; in other words like a portrayal of one’s inward feelings or of someone else’s. Yet, even though a great number of letters can – in principle – be considered as the story / representation of psychic life in the writing style of Laclos (it can be perfectly controlled in the framework of libertine ethic or unintentionally revealed due to a linguistic naïveté as much as a moral one), finally the patterned discourse on being widespread deceived by oneself on others but most of all by the self – which is progressively developed – do not allow us to get the least genuine representation of the characters’ emotional affects who, because they are language beings and so lying beings tell us how much the truth about the others and about ourselves always escapes.

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