13 juin 2017
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Maaï Youssef, « Réfugiés syriens en Égypte : Secteur associatif et reconfiguration étatique (2011-2013) », Égypte/Monde arabe, ID : 10.4000/ema.3669
Depuis mars 2011, l’Égypte est confrontée à la vague migratoire la plus importante de son histoire : celle des réfugiés syriens fuyant le régime de Bachar al-Assad. Les discours politiques du président Mohamed Morsi, entre juin 2012 et juillet 2013, plaident en faveur d’une prise en charge de ces derniers par l’État égyptien, en raison d’un soutien affiché au mouvement contestataire syrien. Dans les faits, on voit davantage se dessiner une politique publique par « à coups » et par « ébauche » qui est en effet une succession de discours officiels et de décrets ponctuels. En pratique, l’accueil des réfugiés syriens n’est pas administré, organisé et financé par des appareils étatiques. Le secteur associatif émergent et la base militante et sociale des Frères musulmans, déjà en place durant les années de semi-clandestinité de l’organisation, jouent un rôle majeur face à l’inaction des services publics. Cet article tente de comprendre les mécanismes de coproduction d’une politique de décharge, menée entre ces différents acteurs. Ceci éclaire sur la compétition autour de l’exercice du pouvoir en cours à la tête de l’État.