18 octobre 2017
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Maïa Sinno, « The Gulf’s takeover of Cairo’s real estate megaprojects », Égypte/Monde arabe, ID : 10.4000/ema.3731
Une des revendications révolutionnaires issues du soulèvement populaire de 2011 portait sur une ville plus équitable et plus juste. Six ans plus tard, le bouleversement de la communauté d’acteurs de la production urbaine du Caire et des modes de gouvernance urbaine ont finalement eu peu d’impact sur l’amoindrissement du fossé social dans la capitale égyptienne. Néanmoins, une redéfinition des acteurs étatiques et des partenariats régionaux a été opérée, modifiant les pratiques d’investissements : les pays du Golfe ont permis grâce aux prêts, dons et annonces de projets immobiliers colossaux, de relancer le marché immobilier au Caire, stagnant depuis 2011. Les secteurs de la construction et de l’immobilier de la capitale sont en effet soutenus par l’État et attirent des capitaux, en particulier des pays du Golfe après 2014. La régionalisation progressive du Caire n’est pourtant pas signe d’une ouverture du marché à la finance globale, mais plutôt celui du renforcement de l’Etat en ce qui concerne la fabrique de la ville.