Conflicting Histories of Alexandria, or Alexandrians with No Museum (1892-2016)

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9 mars 2018

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Elena Chiti, « Conflicting Histories of Alexandria, or Alexandrians with No Museum (1892-2016) », Égypte/Monde arabe, ID : 10.4000/ema.3840


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Résumé En Fr

Museums of history are also research objects for historians. Museography can be analysed in order to reconstruct the museology and the historical narrative it shapes. This contribution explores the narratives of the two main museums of history in Alexandria: the Greco-Roman Museum, which was founded in 1892, and the National Museum of Alexandria, which opened in 2003. After putting their foundation into context, it analyses their collections, settings and visitor itineraries to retrace their conception of the Alexandrian past, present and future. The opposition between the two, highlighted by the Egyptian Antiquities at the beginning of the 21st century, points to an unresolved tension between colonial and post-colonial discourses. Yet, it is argued that both institutions provide an account of Alexandrian history that forgets Alexandria itself. Whether Eurocentric or Cairo-centric, their narratives do not take into account the city’s local reality and population. This is even more striking since 2011, when the lack of approaches from below has widened the gap between the history of the museums and the history of the Alexandrians.

Les musées historiques sont des objets de recherche pour les historiens. La muséographie peut être analysée afin de reconstituer la muséologie et le récit historique sous-jacent. Cette contribution explore les récits des deux principaux musées historiques d’Alexandrie : le musée gréco-romain, fondé en 1892, et le musée national d’Alexandrie, ouvert en 2003. Après avoir rappelé le contexte de leur création, cet article analyse leurs collections, leurs décors et les itinéraires des visiteurs qui éclairent sur la conception du passé, du présent et du futur d’Alexandrie. L’opposition entre ces deux musées, avivée par les Antiquités égyptiennes au début du XXIe siècle, met au jour des tensions non résolues entre un discours colonial et un discours postcolonial. Cet article défend l’idée que les deux musées livrent un récit tronqué d’Alexandrie, oubliant la cité en elle-même. Qu’ils soient polarisés sur l’Europe ou bien sur le Caire, leurs récits historiques ne prennent pas en compte ni la réalité urbaine locale ni la population de la ville. Le fait est encore plus frappant depuis 2011, le manque d’approches « par le bas » ayant creusé le fossé entre l’histoire des musées et l’histoire des Alexandrins.

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