22 juillet 2016
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Mohamed Naimi, « Mouvement du 20 février et appropriation de l’espace public au Maroc », Les Cahiers d’EMAM, ID : 10.4000/emam.1204
À travers une étude de cas du « Mouvement du 20 février » (M20F) au Maroc, le présent article vise à mettre en évidence le fait que la participation politique va au-delà de la forme électorale et partisane, et intègre progressivement l’action collective protestataire se déployant dans un espace public/des espaces publics. En fait, cette hypothèse est confortée par les révolutions et soulèvements populaires du « Printemps arabe » : les mouvements sociaux sont devenus des acteurs politiques incontournables dans la société civile d’aujourd’hui, notamment dans le monde arabe depuis 2011. Au Maroc, cela s’est traduit par l’émergence du M20F. Certes, la Constitution marocaine de 2011, comme principale réponse aux revendications du M20F, élargit le champ de la participation politique en attribuant aux associations et ONG de la société civile des rôles politiques nouveaux dans le cadre d’une démocratie participative. Néanmoins, elle néglige le rôle des mouvements sociaux en tant que composante agissante au sein d’une nouvelle société civile non instituée.