The case of the disappearance of Tibetan sheep from the village of Charo in the eastern Tibetan Plateau. Tibetan pastoralists’ decisions, economic calculations, and religious beliefs

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1 mars 2019

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Ga Errang, « The case of the disappearance of Tibetan sheep from the village of Charo in the eastern Tibetan Plateau. Tibetan pastoralists’ decisions, economic calculations, and religious beliefs », Études mongoles et sibériennes, centrasiatiques et tibétaines, ID : 10.4000/emscat.3881


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Le mode de pâturage dans lequel yaks et moutons tibétains étaient les animaux domestiques dominants qui pâturaient sur le plateau tibétain a récemment changé avec la disparition des moutons tibétains de nombreuses régions pastorales. Contrairement aux yaks qui fournissent lait, beurre, fromage, fourrure, viande et aussi un moyen de transport, les moutons ne sont utilisés que pour leur viande. De nombreux pasteurs-nomades interrogés sur le lieu de l’enquête où une seule maisonnée continuait à élever des moutons ont affirmé qu’en dépit de la rentabilité supérieure des moutons par rapport aux yaks, ils ont choisi de garder ces derniers et d’abandonner l’élevage de moutons. Quelles sont les raisons qui ont conduit ces Tibétains à abandonner l’élevage de moutons, alors qu'ils estiment ces animaux être l'un des moyens les plus rentables de gagner leur vie ? Bien que de nombreux éleveurs aient cité des raisons similaires à celles énumérées (pénurie de prairies et d'ouvriers, entre autres) dans d'autres recherches menées sur le même sujet, des entretiens approfondis suggèrent des raisons plus complexes à ce changement, dont la force des sensibilités religieuses. Les pasteurs-nomades font une distinction entre le péché lié à l'élevage des yaks et celui lié à l’élevage des moutons. Associé à d'autres facteurs, notamment les revenus monétaires, l'investissement de travail et la vulnérabilité aux catastrophes naturelles et aux prix du marché, les calculs religieux associés au concept de péché jouent, à divers degrés, un rôle important dans les décisions prises au sujet du bétail.

The grazing pattern in which yaks and Tibetan sheep have long been the dominant domestic animals that grazed the grasses on the rangeland of the Tibetan Plateau has recently changed, with Tibetan sheep disappearing from many Tibetan pastoral regions. Unlike yaks, which provide Tibetans with milk, butter, cheese, fur, meat, and transportation, Tibetan sheep are used only for their meat. Many pastoralists interviewed in a field site where only one household maintains sheep herding stated that while Tibetan sheep are much more profitable than yaks, pastoralists have chosen to herd yaks and given up their sheep. Why have these Tibetans given up their sheep, when they valued the animals as one of the most profitable ways of making a living? Though many herders cited similar reasons to those listed (the shortage of grassland and labourers, among others) in other research of the same topic, in-depth interviews suggest more complex reasons for the change, including the strength of religious sensibilities. The Tibetan herders make a distinction between the sin associated with herding yaks and that of herding sheep. Along with other factors, including cash income, labour investment, and vulnerability to nature disasters and market prices, religious calculations over the concept of sin plays a timely role in their decisions about livestock to various degrees.

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