24 décembre 2021
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Sam H. Bass, « “They call out to their dead devils!” Erküüt and the Rejection of Communal Rituals in a Mongol Banner », Études mongoles et sibériennes, centrasiatiques et tibétaines, ID : 10.4000/emscat.5025
Les définitions et les modèles de structures sociales nomades-pastorales jouent un rôle important dans le domaine des études mongoles : ces modèles sont fondamentaux pour notre compréhension de la dynamique des processus historiques au sein de la société et entre les Mongols et les entités politiques voisines. Récemment, les chercheurs ont critiqué les modèles précédents en apportant de nouveaux modèles anthropologiques et des preuves historiques, et pour la période de l’administration de la Mongolie-Intérieure par les Qing (1636-1911), ont identifié la bannière comme l’unité de base de l’organisation sociale. Cet article contribue à ce domaine d’étude en examinant l’importance de rituels subversifs et alternatifs dans des communautés de petite taille à l’écart des grandes communautés de bannière. Les Erküüt (Erkegüd), une petite communauté des Ordos, ont rejeté la vie religieuse des bannières, y compris le culte des ovoo, et ont donc été exclus et, dans une certaine mesure, stigmatisés au sein de la communauté des bannières. On retrouve également des pratiques religieuses et sociales au caractère exclusif au sein d’autres communautés, par exemple les Qatagin et Darqad des Ordos ; toutefois, ces groupes ont maintenu une signification rituelle au sein de la communauté des bannières, parce qu’ils organisaient des rituels pour le bénéfice de tous les Mongols. L’importance du rituel dans la définition des communautés, en particulier les communautés au sein des bannières, doit être considérée comme une forme alternative de formation et de maintien de la communauté.