La voiture à vapeur sur route ordinaire

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5 avril 2022

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Anne-Françoise Garçon, « La voiture à vapeur sur route ordinaire », e-Phaïstos, ID : 10.4000/ephaistos.10170


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La « voiture à vapeur pour route ordinaire » relève de ces inventions qui ont peiné à se transformer en innovation : un siècle de tentatives, depuis son apparition dans les années 1770-1780, avec le fardier de Cugnot et les « steam carriages » d’Oliver Evans aux États-Unis et de Richard Threvithick en Grande-Bretagne, jusqu’à son adoption comme moteur des véhicules automobiles dans les années 1870-1880, avec les voitures d’Amédée Bollée, de Léon Serpollet et le tricycle d’Albert de Dion. Encore cette adoption n’était-elle que le prélude à sa disparition. Le moteur à essence s’imposa à ses dépens dans les années 1900. Cet article analyse les raisons de cette impasse technique, en utilisant le concept de « concrétisation technique », proposé par le philosophe des techniques Gilbert Simondon. Cette grille de lecture se révèle efficace en effet pour comprendre comment l’objet technique « voiture à vapeur sur route ordinaire » a manqué son objet : l’autonomie automobile. L’histoire ne s’arrête pas là, cependant. La voiture à vapeur roule toujours, physiquement avec les répliques du fardier de Cugnot et voiture de Trevithick, ou virtuellement, avec les maquettes 3D. Nous verrons dans cet article que cette réussite patrimoniale ne relève pas seulement de la fascination que continue d’exercer le moteur à vapeur sur le public.

The "steam car for ordinary roads" is one of those inventions that have struggled to become an innovation: a century of attempts, from its beginnings in the 1770s and 1780s (Cugnot's fardier; "steam carriages" of Oliver Evans and Richard Threvithick), to its adoption as car engine in the 1870s and 1880s, (“horseless cars” of Amédée Bollée and Léon Serpollet; the tricycle of Albert de Dion). And this adoption was only the prelude to its disappearance in favor of the gasoline engine in the 1900s. In this article, I analyze this technical impasse with the help of the concept of "technical concretization" (Gilbert Simondon). Thanks to the explanatory process proposed by the philosopher, we will see how the "steam car on ordinary road", missed its purpose: the autonomy of the automobile locomotion. The story does not end there, however. The steam car still runs, physically with the replicas of Cugnot's fardier and Trevithick's car, and virtually with the 3D models. We will see in this article that this heritage success is not only due to the fascination that the steam engine still exerts on the public.

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