3 octobre 2019
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Anne-Claire Jolivet, « La patrimonialisation de l’œuvre du botaniste Henri Gaussen : divers attachements au passé de la science », e-Phaïstos, ID : 10.4000/ephaistos.4864
Le patrimoine scientifique est polymorphe, à ce titre il ne s’inscrit pas dans un cadre institutionnel unique et stable. Désigner des traces de sciences pour leur valeur patrimoniale relève de diverses pratiques sociales ; la constitution de ce « patrimoine mou » (Rautenberg, 2003) s’effectue au gré d’intérêts et d’opportunités multiples. Pour comprendre la complexité des phénomènes de patrimonialisation des sciences et ce qu’ils révèlent des mondes scientifiques, cette contribution s’emploiera à les décrire via les régimes d’engagement des acteurs impliqués (Thévenot, 2011). Via l’héritage du botaniste et phyto-géographe Henri Gaussen, nous présenterons ici un exemple de diversité de processus à l’œuvre (Davallon, 2006) : les pans des productions choisies et mises en récit au regard des traces omises, les acteurs impliqués et ceux effacés, les opportunités saisies et les archives dispersées… Le « dépliage » (Latour, 2000) des pratiques sociales donne à voir les tensions en jeu lors de la patrimonialisation des traces de l’activité scientifique. Comment valoriser à la fois l’universel et le singulier, le collectif et l’individuel, le global et le local ?