Les normes et les règles de rédaction d’un savoir gestuel : l’exemple des livres d’escrime à la fin du Moyen Age

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8 décembre 2016

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e-Phaïstos

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Pierre-Alexandre Chaize, « Les normes et les règles de rédaction d’un savoir gestuel : l’exemple des livres d’escrime à la fin du Moyen Age », e-Phaïstos, ID : 10.4000/ephaistos.557


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Dans le processus de rédaction d’un savoir technique gestuel, trois éléments sont incontournables : les mots, l’ordre du propos et son éventuelle illustration graphique. Ensembles, ces éléments sont le support de la compréhension, mais des témoins de normes intellectuelles qui président à la confection de la source historique. Les livres traitant des Arts Martiaux, les livres d’armes, ne font pas exception à cette règle. En essaimant tout au long des XVIe et XVe siècles des textes, des illustrations, des vocabulaires et des énoncés spécifiques, ils offrent un regard précieux sur les traditions techniques et intellectuelles de la fin du Moyen Age et du début de l’époque Moderne.Cet article a pour ambition de présenter les contraintes de la rédaction d’un livre d’armes et les outils, normés, qui contribuent à surmonter ces mêmes contraintes. En présentant, à travers les deux grandes traditions techniques martiales de la fin du Moyen Age, les normes de conception et de rédaction d’un savoir gestuel, ce travail montrera que les structures et les normes de rédaction ne sont pas de simples supports de compréhension. Ce sont aussi, mais surtout des éléments constitutifs des techniques que l’on cherche à appréhender. La nature des documents supplante ainsi leur nature de simple témoin technique pour les transformer en véritables témoins des modes de pensées des techniques gestuelles de la fin du Moyen Age. En appliquant la norme à la technique, en modifiant parfois cette dernière pour qu’elle respecte les règles, les auteurs de livres d’armes ont ainsi fait plus que conserver des techniques. Ils ont témoigné des racines intellectuelles des traditions gestuelles.

In the writing process of technical knowledge, three elements are essential: words, order of words and the possible graphic illustration. Together, these elements support the understanding, but also act as witnesses of intellectual standards that govern the creation of this historical source. Books about Martial Arts, or fighting-books, are no exception to this rule. Analyzing texts, illustrations, vocabularies and specific statements from the fourteenths and fifteenth centuries, we find a valuable perspective on the technical and intellectual traditions of the late Middle Ages and early Modern period.This article aims to present the constraints of writing a standardized fighting-book as well as tools that help to overcome these constraints. Through the two major traditions of martial techniques in the late Middle-Ages - design standards and writing gestural knowledge - this work brings to light that structure and drafting standards are not mere understanding tools. They are also, but mainly technical elements that we seek to understand. Thus, the nature of the documents supersedes their role of simple technical indicators and transforms them into true witnesses of the thought processes of gestural techniques in the late Middle-Ages. By applying the standard technique, changing it at times so as to comply with the rules, the authors of fighting-books have done more than preserve techniques. They have testified the intellectual roots of these gestual traditions.

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