18 mars 2020
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Jean-Marie Datouang-Djoussou, « La maçonnerie de pierre sèche : une technique architecturale vernaculaire vieille de plusieurs siècles dans les monts Mandara », e-Phaïstos, ID : 10.4000/ephaistos.5729
En Afrique subsaharienne, l’architecture de pierre sèche n’est plus l’apanage de la région comprise entre le Limpopo et le Zambèze où le référentiel est le Great Zimbabwe, dont les pro-diffusionnistes n’avaient pas manqué de dénier l’origine africaine. Ce style architectural, bien qu’étant un faciès culturel assez rare, a des éléments témoins qui existent çà et là dans la sous-région. C’est le cas par exemple du Cameroun, pays situé en Afrique centrale, qui a connu le développement de cette maçonnerie en son sein ; quoique la popularisation scientifique de celle-ci ait été entamée plus tardivement. Son essor dans les monts Mandara septentrionaux camerounais est concomitant à l’apogée du Great Zimbabwe. En fait, les résultats des travaux archéologiques effectués sur trois des seize ruines des monts Mandara ont révélé des bornes chronologiques inférieures cadrant avec la période pendant laquelle l'impressionnante architecture de l'Afrique Australe semble le style architectural au travers duquel s’exprime la grandeur des autorités politiques et religieuses locales.