12 décembre 2019
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Anne-Françoise Garçon, « Du danger des sources écrites en Histoire des techniques », e-Phaïstos, ID : 10.4000/ephaistos.6143
Les sources écrites en Histoire des techniques posent problème. D’une part, parce qu’elles véhiculent une impression de neutralité qui dupe le lecteur. D’autre part, parce qu’elles se fondent sur des cultures techniques aujourd’hui disparues. Cette réalité invalide la pratique « illustrative » qui est bien souvent faite de ce type de documents, Traités, Manuels, Encyclopédies. A contrario de ces habitudes, le présent article insiste sur la nécessité d’appréhender et de comprendre, à la fois l’historicité des textes techniques, et celle de leur neutralité, qui est culturellement construite. Il rappelle l’obligation pour l’historien travaillant sur ce type de source, de disposer d’un référentiel technique adéquat, qu’il élaborera nécessairement en se frottant à la matérialité de ce qui est écrit. Pour autant, prétendre reconstituer une histoire des gestes et des procédés à partir des seules données de l’archéologie et de l’archéométrie, en excluant les sources écrites, au motif de leur incertitude, est totalement fallacieux. Car cela revient implicitement à séparer le geste de la pensée et donc à donner au geste un environnement culturel strictement contemporain.