29 avril 2020
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Pauline Corrias et al., « L’Écomusée Creusot Montceau : métaphore d’un modèle exemplaire », e-Phaïstos, ID : 10.4000/ephaistos.7679
Depuis sa création au début des années 1970, l’aura du berceau français de définition du concept d’écomusée reste prégnante. Cela tient en grande partie à la mise en œuvre pionnière des préceptes écomuséaux sous l’égide de ses inventeurs : Georges Henri Rivière, Hugues de Varine et son premier directeur Marcel Evrard. L’écomusée Creusot Montceau se distingue des prototypes ruraux en s’établissant sur un territoire façonné par l’industrie, celui de la communauté urbaine éponyme. Son périmètre d’investigation le porte à endosser un rôle tout aussi pionnier en matière de recherche et de préservation du patrimoine industriel et ethnographique afférent. Aujourd’hui, à l’aune de plus de 45 ans d’expérience, il convient d’interroger le modèle consacré à travers sa mise en œuvre. L’évolution de ses pratiques questionne la durabilité des positionnements déontologiques de départ à l’épreuve d’une quête croissante de stabilité structurelle. Le changement de tutelle scientifique, de statut, la redéfinition des missions qu’il s’était assignées, sont autant de facteurs témoignant de la nécessité de juguler la vulnérabilité d’une entreprise humaine. Ayant engendré la conjugaison de demandes discordantes, ces transformations soulèvent deux questions : le risque de dissolution de l’esprit d’innovation et, en ce début de 21ème siècle, interpelle sur sa propension à se réinventer.