29 avril 2020
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Bénédicte Rolland-Villemot, « L’écomusée, une nouvelle forme de muséologie à l’international ? », e-Phaïstos, ID : 10.4000/ephaistos.7781
En donnant un concept évolutif à l’Écomusée, Hugues de Varine et Georges-Henri Rivière ont peut-être réussi à positionner le musée au cœur des questions qui se posent encore en ce début du XXIe siècle : quel développement, quel environnement, sur quel territoire ? Il est donc un acteur central du paysage culturel. Par son projet initial, le concept de l’écomusée fut un des acteurs de la nouvelle muséologie en mettant au centre la participation de la population, la pratique de l’interdisciplinarité. Ce concept évolutif, à la recherche d’une adaptation permanente aux besoins d’une population, fut à la fois une force et une faiblesse de l’écomusée. L'expérience qui se voulait contemporaine et tournée vers l'avenir a connu les crises culturelles, sociales, économiques, industrielles, et de la mondialisation (du local au global). Les sites doivent alors devenir des musées classiques, ou encore trouver d'autres fonctions, notamment touristiques au sein des parcs naturels ou de communication (comme les musées d’entreprise). Le développement des nouvelles technologies de l'information a déplacé le débat citoyen démocratique sur d'autres terrains. L'identité se vit ailleurs. Le développement du territoire (proche ou lointain) repose-t-il encore sur la mémoire ?