5 décembre 2016
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Marion Weckerle, « L’hydraviation allemande et austro-hongroise dans la Première Guerre mondiale », e-Phaïstos, ID : 10.4000/ephaistos.787
Notre article présente de manière synthétique les résultats de la recherche conduite lors de notre Master 2 au sein de l’équipe d’Histoire des techniques de l’Université Paris I. Nous analysons l’émergence, dans les principales puissances européennes et belligérantes de la Première Guerre mondiale, et le rôle de cet aéronef composite combinant des caractéristiques techniques et opérationnelles à la fois de l’avion et du navire. En nous concentrant sur l’Allemagne impériale et l’Autriche-Hongrie, nous avons pu mettre en lumière différentes lignées techniques et doctrines. L’Allemagne tire avantage du nombre de ses constructeurs aéronautiques, multiplie les modèles et compte considérablement sur ses hydravions de chasse en mer du Nord. Tandis que l’Autriche-Hongrie, dans l’Adriatique, se repose sur quelques modèles d’hydravions à coque qu’elle est quasiment la seule puissance à employer.Nous pouvons distinguer trois périodes chronologiques parallèlement au déroulement de la Première Guerre mondiale. Les premiers hydravions allemands et autrichiens documentées apparaissent en 1912, basés sur des modèles étrangers. Jusqu’en 1915, les travaux sont essentiellement expérimentaux et les hydravions ne connaissent pas encore de réelle application guerrière, malgré des spécifications demandées par les États-Majors. La période 1916 – 1918 représente un tournant avec l’Italie qui a choisi son camp, ainsi que la production d’aéroplanes se chiffrant à des dizaines puis des centaines de machines par mois. Une formule générale et techniquement maîtrisée d’aéroplane est privilégiée par les empires centraux. Les performances des hydravions s’avèrent néanmoins inférieures à celles des avions terrestres. À la signature du Traité de Versailles, l’Allemagne doit cesser toute son activité aéronautique, mais met au point des stratégies pour contourner les failles du traité. Tandis que des machines sont livrées aux puissances alliées ou détruites, d’autres sont cachées ou développées à l’étranger. Les ingénieurs migrent donc avec leur savoir et leur savoir-faire, en particulier dans le domaine des grands hydravions de transport métalliques. En 1925, l’Allemagne, ayant tiré parti du nouveau contexte géopolitique européen, a retrouvé une place importante dans le marché civil aéronautique et travaille sur des hydravions transatlantiques.