5 avril 2022
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El Mostain Abdelhak, « Et l’alambic créa l’eau de vie », e-Phaïstos, ID : 10.4000/ephaistos.9923
La consommation d'alcool en France est culturellement, mais aussi historiquement, ancrée dans les habitudes sociales et familiales. Même si le vin représente, depuis longtemps, la boisson nationale que nous trouvons sur les tables de tous les foyers français, chaque région ou presque, cultive sa boisson alcoolisée, son eau-de-vie, issue du procédé de distillation. Que ce soit la chartreuse, l’armagnac, le calvados ou le kirsch par exemple, ces eaux-de-vie sont le fruit d’un savoir-faire propre à chaque territoire, et surtout le résultat de l’évolution des techniques de distillation faisant appel à un appareil distillatoire connu sous l’appellation « alambic ». Du tribicos de l’antiquité à l’introduction de la vapeur dans le procédé de distillation au XIXe siècle, en passant par l’invention du serpentin au moyen-âge et de la rectification alcoolique durant la période moderne, l’alambic a traversé l’histoire et a connu une évolution constante grâce aux alchimistes, aux médecins, aux ingénieurs, aux industriels et aux simples distillateurs, les « bouilleurs de cru », en France. C’est ce parcours technique que retrace cet article.