Un intérêt « sans mélange de peine » : Clarisse, Julie et l’optimum du roman épistolaire pathétique

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22 février 2024

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Dans sa célèbre comparaison entre la création divine et la création d’un roman, Leibniz rappelle que le meilleur des mondes possibles (réel autant que fictionnel) n’est pas un monde libéré du mal, mais un univers équilibrant variété et cohérence. L’idée d’optimum s’apparente ainsi à une fonction représentant le meilleur rapport possible entre une série de paramètres donnés, comme la critique la plus récente l’a souligné. À partir de ces présupposés, cet article interroge deux romans du XVIIIe siècle, Clarisse Harlowe, Clarissa, or, the History of a Young Lady en anglais, roman épistolaire de Samuel Richardson publié à Londres en 1748, et traduit en français par l'abbé Prévost en 1751 et Julie ou la Nouvelle Héloïse de Rousseau, qui, partant d’une situation initiale similaire, divergent par leur traitement, dans l’économie diégétique, de l’existence du mal. Il propose une étude des conséquences des conceptions théologiques des deux auteurs en termes de technique romanesque, de rapport au lecteur et, in fine, de poétique.

In his famous comparison between God’s creation and the action of a novelist, Leibniz reminds us that the best of all possible worlds (real as well as fictional) is not a world released from evil, but a universe finding a balance between variety and coherence. The idea of optimum is then like a function representing the best relation between several parameters, as the most recent critical literature has shown. This article is grounded on these presuppositions and analyses how two 18th century novels, Richardson’s Clarissa and Rousseau’s Julie or the New Heloise, starting from a similar situation, deeply differ in their treatment of the problem of evil in the diegetic economy. The article proposes a study of the consequences of the theological conceptions of the authors on the narrative technique, on the relation with the reader and, finally, on the poetics of the two novels.

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