Croissance démographique, dynamiques de peuplement et évolution des systèmes agraires : le cas de la commune de Koumbia (Burkina Faso)

Fiche du document

Date

6 février 2019

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Relations

Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/0755-7809

Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/2104-3752

Organisation

OpenEdition

Licences

https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/ , info:eu-repo/semantics/openAccess




Citer ce document

Luc Cambrezy et al., « Croissance démographique, dynamiques de peuplement et évolution des systèmes agraires : le cas de la commune de Koumbia (Burkina Faso) », Espace populations sociétés, ID : 10.4000/eps.7943


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr En

La croissance démographique observée en Afrique sub-saharienne au cours des dernières décennies a fait l’objet de nombreuses publications. Dans la très grande majorité de ces travaux, la nécessité de réduire la natalité a été avancée comme la seule politique de population possible pour lutter contre la pauvreté. Et, bien que le terme de « surpeuplement » soit très rarement employé, c’est pourtant cette interprétation néo-malthusienne qui est avancée en associant de manière mécanique la réduction des ressources en terres et l’accroissement de la population.Pourtant, depuis plusieurs décennies, les campagnes de nombreux pays et régions de l’Afrique sub-saharienne ont su absorber une partie significative de cette croissance démographique sans que la sécurité alimentaire se soit tant dégradée. Bien plus, on peut même considérer que c’est grâce aux diverses réponses apportées par les sociétés rurales à cet accroissement de la population que « l’explosion urbaine » des villes africaines a pu être en partie contenue. Une étude de cas, conduite dans la commune de Koumbia, tente de décrypter comment cette région du Burkina Faso a pu, jusqu’à présent, absorber un fort accroissement de population résultant autant de la croissance naturelle que d’une puissante immigration de population mossi et peulh. On y constate que l’augmentation des densités de population s’est traduite par un double processus d’intensification de l’agriculture (thèse allant dans le sens de l’analyse d’Esther Boserup) et de poursuite de pratiques extensives (ouverture de nouveaux fronts agricoles par défrichement).

There is an enormous body of literature on the population growth that sub-Saharan Africa witnessed over the course of the past few decades. The majority of these works argue that reducing birth rates is an essential step in the fight against poverty, and that policy of a fertility reduction is necessary these contexts. And, though the term of « overpopulation » is rarely used explicitly, it is nevertheless this neo-Malthusian impulse that undergirds the mechanical association of population growth and the reduction of land resources.Despite these arguments, several sub-Saharan African countries and regions have led successful campaigns to absorb this population growth without seeing a threat to their food security. Furthermore, one could argue that it is thanks to the diverse responses of rural communities to population growth that the « urban explosion » in African cities has been able to partially contained. This case study, conducted in Koumbia, attempts to show how this region of Burkina Faso has been able to successfully absorb a sustained growth in population resulting both from natural growth as well as significant immigration of both mossi and fulani ethnic groups into the region. We observe that the increase in population density has led to a double process of both intensification (much like Esther Boserup’s analysis) and extensification (such as clearing new lands to make way for agriculture).

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en