4 juillet 2019
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/0755-7809
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/2104-3752
https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/ , info:eu-repo/semantics/openAccess
Patricia Lejoux et al., « Désynchronisations des temps et dissociation des lieux de travail. Les actifs à mobilités atypiques en Rhône-Alpes », Espace populations sociétés, ID : 10.4000/eps.8420
Les mobilités quotidiennes pour le travail ont connu de nombreux changements ces dernières décennies en France. Elles recouvrent aujourd’hui des formes multiples qui semblent liées, notamment, à la diversification croissante des lieux de travail et à l’éloignement entre lieu de résidence et lieu de travail) et de ses temporalités (transformation des rythmes hebdomadaires, horaires décalés de déplacements travail dans la journée). L’enquête déplacements réalisée de 2012-2015 dans la Région Rhône-Alpes offre une base statistique permettant de caractériser les pratiques de mobilité atypiques et les profils des actifs concernés. Nous présentons tout d’abord des éléments de méthode, puis analysons les pratiques de cinq catégories d’actifs à mobilité atypique, définies par leur dimension spatiale (actifs sans lieu de travail fixe, travaillant à domicile, loin du domicile, en dehors de la région Rhône-Alpes) puis temporelle (actifs arrivant tôt sur le lieu de travail, repartant tard, s’y rendant en heure creuse de journée). L’impact des formes de mobilité domicile-travail atypiques sur la mobilité quotidienne et les activités réalisés apparaît fort, tout comme l’est la dépendance automobile des actifs concernés. Les mobilités développées apparaissent fortement contraintes.