14 janvier 2019
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Gina Thésée et al., « Une proposition d’élargissement de la dimension critique en éducation relative à l’environnement : la résistance éco-épistémologique », Éducation relative à l'environnement, ID : 10.4000/ere.3193
Cet article propose un élargissement de la dimension critique en éducation relative à l’environnement (ERE) en lui associant des problématiques de rapports de pouvoir et de rapports de savoirs à l’œuvre dans les contextes sociaux de néo-colonialisme et de racialisation. Deux limites du courant critique sont ainsi mises en évidence : sa tendance à l’universalité et son mutisme concernant spécifiquement les dynamiques de domination. Les menaces environnementales associées aux multiples vulnérabilités qu’elles engendrent pour les populations opprimées décrivent une crise de la connaissance. Les épistémologies alter-natives sont ainsi interpellées ; elles offrent une diversité de savoirs tissés dans des histoires vécues, des valeurs, des pratiques et des élans différents de ceux de l’Occident. Pour contrer les discours des dynamiques néo-coloniales et les multiples vulnérabilités qu’elles engendrent, l’une des réponses appropriées est l’adoption d’une posture de résistance éco-épistémologique. Sa caractéristique fondamentale est son ancrage dans le contexte éco-culturel des groupes et personnes opprimées qui jusque là ont été muselés. Le courant critique en ERE gagnerait à inclure plus explicitement les situations d’injustice environnementale qui ont pour cause majeure les dynamiques néo-coloniales.