11 février 2011
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Gertjan Dijkink, « Territorial shock: Toward a Theory of Change », L’Espace Politique, ID : 10.4000/espacepolitique.1781
Cet article cherche à interpréter la territorialité comme une formation sociale ayant un fondement géographique, qui se recompose pendant les périodes décisives de l’histoire. Depuis les dernières décennies du vingtième siècle, selon cette conception, plusieurs tentatives ont essayé de comprendre ‘la globalisation’ en intégrant les ‘reterritorialisations’ du passé (en particulier la naissance des États à la fin du Moyen Age). Le modèle dynamique que l’auteur propose ici repose sur trois principes territoriaux (autorité, clôture et identité) qui s’avèrent actifs ou passifs, de façon alternative, à chaque passage d’une époque territoriale à une autre. Ce mécanisme éclaire aussi les grandes révolutions spirituelles qui accompagnent le changement territorial et dont les contemporains découvrent maintenant l’effet déstabilisant. D’après cette perspective nous entrons dans une époque dans laquelle la solidarité territoriale (la citoyenneté) est mise à l’épreuve. Il est entendu que cela ne fait que renouveler la géographie du pouvoir, sans la mettre hors jeu, et quand bien même des courants spirituels nouveaux postulent une déterritorialisation absolue au titre du vitalisme individuel (et d’autres formes d’allégeances).