Linguistique et archéologie (et paléogénétique)

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19 février 2024

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Jean-Paul Demoule, « Linguistique et archéologie (et paléogénétique) », Essais, ID : 10.4000/essais.13283


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Les relations entre archéologie et linguistique sont consubstantielles, dans la mesure où l’archéologie a d’abord été définie comme une « science auxiliaire de l’histoire », l’essentiel des sources étant les textes, que l’archéologie ne venait que compléter. Au cours du XXe siècle l’archéologie, en développant de nouvelles méthodes, a pris son indépendance pour devenir l’étude des sociétés à travers leurs vestiges matérielles. Parmi ces méthodes, l’informatique a joué très tôt un rôle essentiel afin de traiter des masses de données, ce qui impliqua leur formalisation. Par ailleurs, préhistoire et linguistique ont convergé dans la recherche problématique d’une « langue-mère », recherche très en vogue dans les années 1990, avant de l’être moins ensuite. En revanche, cette même association, maintenant complétée par la génétique, s’est efforcé depuis deux siècles d’expliquer historiquement l’existence de grandes familles linguistiques, celle des langues indo-européennes avant tout, mais aussi austronésiennes et langues bantoues. À ce stade de nos connaissances, il semble que les modèles purement migrationnistes et arborescents méritent d’être complétés par des modèles en réseaux.

The relationship between archaeology and linguistics is consubstantial, insofar as archaeology was initially defined as an “auxiliary science of history”, the main sources being texts, which archaeology merely supplemented. In the course of the 20th century, archaeology developed new methods and became independent, as the study of societies through their material remains. Among these methods, computer science played an essential role very early on in order to process masses of data, which meant formalising them. Moreover, prehistory and linguistics converged in the problematic search for a “mother language”, a search that was very much in vogue in the 1990s, before becoming less so thereafter. On the other hand, this same association, now supplemented by genetics, has for the last two centuries been trying to explain historically the existence of major language families, first and foremost Indo-European, but also Austronesian and Bantu languages. At this stage of our knowledge, it seems that purely migrationist and tree-based models need to be supplemented by network-based models.

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