Les plantes sont-elles « à notre service » ? Comment des images et des mots, associés dans les sphères de la biologie, illustrent une certaine relation au végétal

Fiche du document

Date

19 février 2024

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Source

Essais

Relations

Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/2276-0970

Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/2417-4211

Organisation

OpenEdition

Licences

info:eu-repo/semantics/openAccess , https://creativecommons.org/licenses/by-nc-sa/4.0/




Citer ce document

Sophie Gerber, « Les plantes sont-elles « à notre service » ? Comment des images et des mots, associés dans les sphères de la biologie, illustrent une certaine relation au végétal », Essais, ID : 10.4000/essais.13421


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr En

Ce texte est issu de la découverte successive et indépendante d’images donnant au végétal un statut particulier et proposant des types de liens que les humains peuvent établir avec lui, tout aussi singuliers. Le lien en question peut être rapproché de la notion de « services écosystémiques », très largement utilisée, notamment dans les milieux de la recherche en biologie et en écologie. Un « service » est une action qui vise à apporter son aide, à être utile, et il est le résultat de cette action. Le service est ici appliqué au niveau écosystémique, une unité écologique constituée d’un milieu naturel et de l’ensemble des organismes qui y vivent. Les « services » inscrivent dans une attente toute humaine un ensemble d’éléments naturels présents dans les écosystèmes, dont les humains, malgré une certaine artificialisation de leurs vies, sont toujours dépendants. L’espèce Homo sapiens, maintenant présente dans presque tous les écosystèmes terrestres, a démontré son pouvoir d’exploitation, transformant de nombreux éléments non-vivants et vivants en « ressources » (y compris « humaines »), le terme « ressource » étant défini comme un moyen, qui permet de réaliser le but visé. Notre hypothèse est que l’exploitation et la découpe des vivants – des plantes en l’occurrence –, sont accompagnées de la disparition des approches sensibles, et conduisent à leur invisibilisation, à leur anonymat, à leur oubli. L’une des conséquences est de mettre en péril la considération que nous pourrions avoir de ces organismes vivants pour « eux-mêmes », et donc pour leur réelle défense et celle des milieux dont ils font partie.

This text was inspired by the successive and independent discoveries of images giving plants a special status, and suggesting singular links that humans can establish with them. These suggested links can be associated to the notion of “ecosystem services”, widely used in biology and ecology research fields. A “service” is an action that aims to help, to be useful, and it is the result of this action. Service is applied here at the ecosystemic level, an ecological unit made up of a natural environment and of all the organisms that live there. Services represent human expectations from the natural elements present in ecosystems, on which humans, despite a certain artificialization of their lives, are still dependent. The Homo sapiens species, now present in almost all terrestrial ecosystems, has demonstrated its power of exploitation, transforming numerous non-living and living elements into “resources” (including “human resources”), the term “resource” being defined as a means to an end. Our hypothesis is that the exploitation and cutting up of living beings – here plants – is accompanied by the disappearance of sensitive approaches, leading to the invisibilization, anonymity and oblivion of living beings. One of the consequences of this is to jeopardize the consideration we might otherwise give to living beings for themselves, for their defense and for their associated milieu.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en