3 mai 2021
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/2417-4211
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/2276-0970
https://creativecommons.org/licenses/by-nc-sa/4.0/ , info:eu-repo/semantics/openAccess
Xinyi Liu, « Les lieux de la mort dans les Contes fantastiques du pavillon des loisirs de Pu Songling », Essais, ID : 10.4000/essais.8863
Les lieux des morts constituent une problématique directrice dans les Contes de Pu Songling (fin du XVIIe siècle), œuvre classique et fantastique qui exerce encore une grande influence sur la culture chinoise de nos jours. L’auteur crée une série de lieux des morts comme la tombe, la maison fantôme, les lieux subaquatiques, le monde des enfers, le monde des Immortels etc., où la frontière entre la visibilité et l’invisibilité est floue et même effacée. Cette ambiguïté donne libre cours à un riche imaginaire sur l’univers des morts où l’horreur et le tabou peuvent se transformer en idylle et volupté. La quintessence des croyances chinoises (cultes primitifs, bouddhisme, taoïsme, confucianisme) imprègne la création de ces lieux en franchissant l’espace et le temps. En tant que lettré frustré, Pu construit parallèlement une utopie à travers ces lieux surnaturels.