6 septembre 2016
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Edwin Zaccaï, « De la prévention à la précaution, et réciproquement », Éthique publique, ID : 10.4000/ethiquepublique.2189
À partir de textes politiques récents, de même que de recherches scientifiques sur ce thème, il est possible de présenter le principe de précaution comme un nouveau stade de la prévention, applicable face à certains types d’incertitudes accrues. Dans ce sens de la précaution, que l’on peut qualifier de restreint, il est fondamental de gérer activement les risques sans attendre certaines preuves requises usuellement. Néanmoins, lorsqu’on se penche sur les procédures proposées à cet égard, on ne peut que constater, d’une part, leur grande imbrication avec celles émises en matière de prévention et, d’autre part, les nombreuses difficultés incluses dans ces procédures, porteuses elles-mêmes d’incertitudes. Dès lors, il peut s’avérer intéressant de reconsidérer certains aspects de la prévention à partir de la précaution, et de comparer les leçons à tirer des pratiques propres à ces deux cas de figure. L’un des résultats de cette étude consiste à considérer le principe précaution comme relançant et actualisant, par rapport à certaines conditions contemporaines, une part importante et non limitée a priori de la gestion des risques. D’autant que dans le public, c’est bien intuitivement dans ce sens élargi que le principe est compris, à savoir comme un surcroît de responsabilité dans les précautions face aux risques.