La question du mal : éthique et politique chez Hannah Arendt

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6 septembre 2016

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Résumé Fr En

Cet article essaie de réfuter la thèse de Luc Ferry selon laquelle la formule de Hannah Arendt « la banalité du mal » signifie qu’elle attribue la responsabilité des crimes de Eichmann non pas à Eichmann lui-même, mais au contexte historique dans lequel ce dernier évoluait, c’est-à-dire l’Allemagne nazie. L’auteur démontre que, pour Arendt, Eichmann peut certes évoquer le contexte historique dans lequel il travaillait pour atténuer la portée de ses crimes, mais qu’il est néanmoins responsable de ses actes. Il souligne que la formule d’Arendt ne s’adresse pas tant à Eichmann lui-même, mais qu’elle constitue une critique implacable de la gestion des administrations publiques. Le cas Eichmann illustre les dangers d’une gestion hiérarchique et autoritaire des « ressources humaines » dans les États occidentaux. Rejetant ces rapports autoritaires, l’auteur en appelle au développement de l’éthique organisationnelle.

This article attempts to refute the thesis of Luc Ferry, which claims that the contentions of Hannah Arendt “la banalité du mal” (The banality of evil) imply that she attributes the responsibility for Eichmann’s crimes to the historical context in which they took place – Nazi Germany – and not to the man himself. The author demonstrates that for Arendt, Eichmann could certainly invoke the historical context in which he worked to carry out the large scale of his crimes, but he was nevertheless responsible for his actions. He contends that Arendt’s argument does not merely address Eichmann alone, rather, it constitutes an implacable critique of the management of public administration. The Eichmann case illustrates the dangers of the hierarchical and authoritative management of “human resources” in Western states. Rejecting these authoritative relations, the author calls instead for the development of an organizational ethic.

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