Pourquoi a-t-on tant besoin d’éthique ?

Résumé Fr En

La renouveau d’intérêt pour l’éthique des agents publics est liée dans les sociétés occidentales à une série de facteurs tantôt communs, tantôt spécifiques à un pays. Quatre raisons expliquent cet intérêt en France. Il y a d’abord la disparition progressive d’un modèle qui assurait la transmission des valeurs du service public. Un deuxième facteur réside dans la perte de la spécificité du travail dans l’administration publique qui a entraîné, en troisième lieu, une évolution des représentations idéologiques des fonctionnaires : sens de l’État en baisse, identification aux usagers, montée de l’individualisme. Enfin, la montée du néolibéralisme et l’apparition de la nouvelle gestion publique ont rendu plus perverse l’hypocrisie de l’État face à l’argent des fonctionnaires. Tous ces facteurs ont contribué à faire émerger un besoin d’éthique qui n’apparaissait pas jusqu’ici comme un problème et à rapprocher la manière de l’appréhender de celle du monde anglo-saxon.

The revival of the interest for the public officer’s ethic is linked in Western societies to factors, common or specific to one country. Four reasons explain this interest in France. First, the model ensuring the transmission of civil service’s values is slowly disappearing. Second, the particularity of working for a public administration is decreasing. This have lead to an evolution of the ideolo- gical representation of the civil servants: sense of State in downward trends, identification with users, upward trends of individualism. Finally, the rise of neo-liberalism and the appearance of the new public management made more perverse state hypocrisy facing civil servant money. All these factors contribute to rise up a need for ethic, that had not been considered like a problem before, and to bring together the French and the Anglo-Saxon approaches of the question.

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