Acceptabilité sociale et place de la population lors de la construction du barrage de Belo Monte (Brésil)

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28 mai 2016

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Vanessa Boanada et al., « Acceptabilité sociale et place de la population lors de la construction du barrage de Belo Monte (Brésil) », Éthique publique, ID : 10.4000/ethiquepublique.2540


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Depuis un peu plus de cinq ans, il existe dans le nord du Brésil des tensions sociales autour de la construction d’un projet de développement. La construction du barrage hydroélectrique de Belo Monte est un parfait exemple, à la fois pour illustrer la relation confuse entre le pouvoir public (État) et les entreprises privées, durant la réalisation d’un ouvrage d’infrastructures et pour étudier comment cette relation influence l’« acceptabilité sociale » du projet. Pour Belo Monte, le gouvernement a mis en place une politique d’investissements locaux par l’intermédiaire d’un plan de développement durable, parallèle à la construction de l’ouvrage civil. Le plan, pionnier dans son format, est financé par des ressources publiques et privées et distribue des financements pour divers projets proposés par la société civile et les gouvernements locaux. Il vise une meilleure insertion sociale du projet et son acceptation à l’échelle locale. Néanmoins, ce plan est aussi accusé, par les opposants au barrage, d’être une tentative de coopter la population locale. La situation que nous exposons vise à remettre en question le rôle de l’État dans l’acceptabilité sociale. Nous proposons d’aborder le croisement entre les sphères publiques et privées en ce qui concerne l’implémentation de services et de projets d’intérêts publics, en nous posant plusieurs questions : comment la gestion de l’acceptabilité sociale se fait-elle au Brésil, dans un cadre officiellement démocratique, mais où les pratiques sont historiquement populistes (parfois autoritaires) ? Quelle place reste-t-il pour les populations locales et leurs représentants et comment survivent les mouvements sociaux désireux de faire entendre leur voix dans le débat et la gestion du projet ? Les questions démontrent la nécessité d’inclure le rôle central de l’État et son influence dans les débats sur l’« acceptabilité sociale », élargissant la littérature, jusqu’alors trop souvent exclusivement centrée sur le binôme entreprise-population concernée.

For a little more than five years, there has been a context of strong social tensions around the construction of a development project in the North of Brazil (Amazon). The Belo Monte hydroelectric dam presents itself as a perfect setting to demonstrate at the same time the confusing relationship between public and private sectors in the implementation of infrastructure projects, and how this relationship affects the social acceptance of the projects. In Belo Monte, the government has put in place plan for regional sustainable development, parallel to the construction of the Dam. This plan, pioneer in its format, is financed by both public and private sector and distributes resources to a myriad of local projects proposed by the local civil society and government. The plan is aimed at a better regional inception of dam, but many see it as a cooption strategy. The situation studied by this article questions the role of the State in and its influence on the “social license to operate”. We propose to address the overlap between the public and private spheres in what it concerns the implementation of services and projects of public interest, by asking: how is “social acceptance” managed in Brazil in a officially democratic context, but where historical populist (sometimes authoritarian) practices subsist? What place is left for local population and their representatives to express their voice in these debates? These questions exemplify the need to include the central role played by the State in the debates around “social acceptance” of projects, enlarging the literature until now very much focused on the binomial relationship firms-affected population.

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